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Devant la difficulté de choisir la loi nationale dont l'application s'imposerait avec suffisamment de force, le Tribunal a estimé qu'il convenait, compte tenu du caractère international du contrat, d'écarter toute référence contraignante à une législation spécifique, qu'elle soit turque ou française; et d'appliquer la lex mercatoria internationale.

Translation L'un des principes qui inspirent cette dernière est celui de la bonne foi qui doit présider à la formation et à l'exécution des contrats. L'accent mis sur la bonne foi contractuelle est d'ailleurs l'une des tendances dominantes que révèle « la convergence des législations nationales en la matière » (G. Cornu, « Regards sur le titre III du Livre III du Code civil : des contrats et des obligations conventionnelles en général : Cours D.E.A. droit privé, Paris II, 1976-77, p. 200, nº 260).

Or la bonne foi exprime non seulement un état psychologique, la connaissance ou l'ignorance d'un fait, mais aussi une « référence aux usages, à une règle morale de comportement... » (G. Cornu, op. cit., n  290). Elle traduit alors une exi- 531 gence de comportement qui peut être rapprochée du principe général de responsabilité.

Translation Conformément au principe de bonne foi qui inspire la lex mercatoria internationale, le Tribunal a recherché si, dans la présente espèce, la rupture du mandat était imputable au comportement de l'une des parties et si elle avait causé à l'autre un préjudice qui serait ainsi injustifié, et dont l'équité imposerait alors qu'il soit réparé.

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