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IV. - L'arbitre se fonde sur les principes généraux du droit et les usages du commerce international pour conclure qu'une partie agissant pour le compte d'une société qu'elle doit créer est tenue tant que cette société n'a pas vu le jour. Même si les sources de droit comparé invoquées ne sont pas nécessairement convaincantes, la solution doit être approuvée.
Admettre qu'une partie puisse conditionner l'entrée en vigueur d'un contrat à la création d'une société qu'elle est la seule à pouvoir créer reviendrait à pourvoir d'effet une condition purement potestative. Or, ceci serait incompatible avec le principe de bonne foi qui soutient l'ensemble de la décision de l'arbitre.
V. - La théorie de l'apparence et la bonne foi sont intimement liées. C'est pourquoi l'arbitre n'hésite pas à considérer que l'autorité apparente d'un dirigeant de société engage celle-ci. La solution n'est pas nouvelle dans la jurisprudence arbitrale.
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